La Vannerie comme vecteur en art thérapie a toute sa place :  Vanner c’est donner forme de ses mains, c’est créer une trame, une structure, une architecture, qui permettra d’accueillir la Vie. Sa technique apporte contenant et confrontation aux lois internes par l’aspect géométrique, mathématique et rythmique qu’elle demande. Sur un axe vertical, le montant se dresse et je tresse ma trame de vie horizontale avec les brins. Cette technique allie bien le masculin et le féminin. De ce fait il est réharmonisant et rééquilibrant.

Ce matériau vivant nous structure et nous construit intérieurement. Il nous réjouit et nous sécurise, tout en réveillant nos forces créatrices. Tout notre corps y participe.A l’image du rotin, vanner nous demande tonicité et souplesse, vigueur et délicatesse, nous travaillons le volume, l’espace, le mouvement. Notre concentration et notre attention doivent restées soutenues car oublier un montant ou casser un lien peut être fatal à l’ouvrage ! Heureusement tout se répare !

Le rapport à l’eau en analogie avec la gestion de nos émotions aussi capitale : pas assez d’eau le rotin est cassant, trop d’eau, il noircit et en séchant devient fragile…tout un art !Grâce à sa malléabilité, il offre aussi une grande liberté créatriceCette technique de tressage nous demande de savoir tisser des cordes pour créer des liens harmonieux grâce aux points de contacts qu’ils forment entre eux. N’est-ce pas là une magnifique illustration du travail relationnel que nous avons à vivre entre les êtres humains ?